Services aux citoyens - Environnement - Martinet ramoneur

Martinet ramoneur

Partagez

Connaissez-vous le martinet ramoneur ?
C’est un petit oiseau menacé qui utilise presque exclusivement les vieilles cheminées en pierre ou en brique pour construire son nid. Soyez sans crainte, leur présence dans une cheminée ne représente aucun risque d’incendie, ni aucun danger pour la santé.

Pour contribuer à protéger cette espèce en péril, la Ville de Mont-Saint-Hilaire a intégré dans son système municipal les cheminées qui pourraient potentiellement abriter le martinet ramoneur. Ainsi, lors d’une demande de permis, la Ville sera en mesure d’informer les propriétaires sur la présence potentielle de martinets ramoneurs ce qui permettra de transmettre aux propriétaires les mesures à prendre pour rénover leur toiture ou leur cheminée tout en s’assurant de protéger l’habitat de cette espèce en péril.
Information : Geneviève Poirier | Centre de la Nature du mont Saint-Hilaire

Ce projet a été réalisé avec l’appui financier du gouvernement du Canada agissant par l’entremise du ministère fédéral de l’Environnement et du Changement climatique et de la Fondation de la faune du Québec.

Un règlement pionnier pour protéger le martinet

En juillet 2023, la Ville de Mont-Saint-Hilaire a adopté un règlement unique au Québec pour protéger l’habitat du martinet ramoneur.

Ce règlement interdit notamment de :

  1. ramoner une cheminée accueillant des martinets entre le 1er mai et le 1er septembre
  2. tuber ou coiffer une cheminée d’un bâtiment visé
  3. harceler ou tuer un martinet ou détruire son nid ou ses oeufs.

Vous pensez que votre cheminée a du potentiel pour abriter des martinets ramoneurs ?

N’hésitez pas à contacter Geneviève Poirier de Connexion Nature au genevieve@connexionnature.org.

Une plaque de reconnaissance remise à la Ville

En 2023, Connexion Nature a pu confirmer que des martinets occupaient une cheminée du manoir Rouville-Campbell. Parmi les autres bâtiments municipaux, l’école Sacré-Cœur compte elle aussi une cheminée où niche l’oiseau. Comme propriétaire de ces bâtiments, la Ville a pris l’engagement moral de préserver ces cheminées en les laissant intactes et ouvertes entre avril et septembre.

Le 12 septembre 2024, Connexion Nature a remis une plaque à la Ville de Mont-Saint-Hilaire pour souligner son engagement envers cette espèce en péril.

En savoir plus sur la protection sur martinet ramoneur

Le martinet ramoneur est une espèce menacée en vertu de la Loi sur les espèces en péril, depuis 2007. Il est également protégé par la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs.

Depuis 1968, la population de martinet ramoneur a chuté de 95 % au Canada, ne laissant que 1 200 couples nicheurs au Québec. Aussi, près de 50 % de ce déclin s’est observé durant les trois dernières générations. La chute drastique des effectifs de cette espèce est attribuée à une combinaison de facteurs, tous liés aux développements rural et urbain qui opèrent notamment dans le sud du Québec. Parmi les menaces qui pèsent sur l’espèce se trouvent la diminution de la nourriture et les changements écosystémiques de grande échelle, mais également la perte de sites de nidification et de repos naturel, ruraux et urbains (Gouvernement du Canada, 2011).

Avant la colonisation du continent nord-américain, l’espèce préconisait les cavités des gros chicots, afin de se reproduire et de se reposer. La déforestation massive des forêts matures a toutefois mené l’espèce à s’adapter et à adopter de nouveaux types d’habitats. Son nom fait donc référence aux sites de nidification et de repos qu’il préconise maintenant en milieu urbain et rural, depuis la raréfaction de ses habitats en milieux boisés : les cheminées de maçonnerie. Il occupe des cheminées non obstruées, d’une ouverture d’au moins 28,5 cm de diagonale, entre mai et août, soit jusqu’à la fin de sa période de reproduction (Regroupement QuébecOiseaux, 2015).

Environnement Canada a estimé qu’en 20 ans, ce sont 30 % des cheminées qui étaient autrefois disponibles pour les martinets qui se sont retrouvées bouchées ou détruites. Bien peu de cheminées sont encore accessibles pour la nidification du martinet et les vieilles cheminées restantes sont aussi sujettes à devenir désuètes et donc à être bouchées et détruites. La survie de l’espèce dépend pourtant de la disponibilité de ces habitats peu conventionnels. La sensibilisation et l’éducation des citoyens et des établissements concernés permettent sans équivoque d’accroître les chances de rétablissement de l’espèce.

Skip to content